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Don d'organes : statistiques 2017 et avis patients

Publié le 17 oct. 2017 • Par Léa Blaszczynski

Don d'organes : statistiques 2017 et avis patients

Pour cette Journée mondiale du don d’organes et de la transplantation, Carenity a décidé de faire le point avec vous. De vous demander votre avis et de faire le point sur vos connaissances.

don

Premier point capital : sur Carenity, vous êtes 90% à être favorables au don d’organes même si peu d’entre vous ont personnellement été confrontés à une greffe (1.4% vous-mêmes et 11.6% un proche). Une information essentielle tant le don d’organe est important. Chaque jour en Europe, dix-huit malades candidats à une transplantation meurent faute d’avoir reçu un greffon. Au 1er janvier 2017, 14 533 patients se trouvaient sur la liste d’attente d’Eurotransplant. Et ils étaient 11 244 en 2016. Cette année-là, seulement 6 988 greffes d’organes provenant de donneurs décédés ont été réalisées. Il est donc urgent de mettre fin aux idées reçues et de sensibiliser davantage le grand public.

La greffe en chiffres

Combien de greffes sont-elles réalisées en France chaque année ? Eh bien, peu d’entre vous le savent puisque seulement 37% ont donné la bonne réponse : environ six mille (5 891 en 2016). Et en cinq ans, le nombre de greffes d’organes a augmenté de 17%. Si les efforts sont réels, nous sommes encore loin d’atteindre le nombre des besoins en greffe (là encore, seulement 36% d’entre vous connaissaient la réponse) : plus de vingt mille (22 617 en 2016).

Parmi les organes les plus transplantés (et 82% d’entre vous le savaient), sans surprise, le rein est le plus greffé à 61%, viennent ensuite le foie (22%), le cœur (8%), les poumons (6%) et le pancréas (1%). Le greffe rénale bénéficie d’ailleurs de la très légère augmentation de greffe à partir de donneurs vivants. En effet, un membre de la famille très proche peut donner son rein à un candidat en attente de transplantation, et, depuis 2011, toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien étroit et stable avec le receveur depuis au moins deux ans.

Donneur automatique ou refus de prélèvement

Quant au « refus de prélèvement », vous savez à 81% que tout le monde est donneur depuis le 1er janvier 2017 mais savez-vous exactement ce que disait la loi et ce qui a changé ? Chaque Français est donneur d’organes depuis la loi du 22 décembre 1976, sauf « s’il a fait connaître son refus de son vivant ». Cependant, lorsque les médecins interrogent la famille, étant donné que peu de personnes ont  évoqué cette question de leur vivant, les proches choisissent selon leur propre conviction. Et un tiers refuse ainsi le prélèvement. Voilà la situation en France avant le 1er janvier 2017. Depuis cette date, la famille ne fait plus loi. Et un refus ne peut être recevable que si le défunt s’est auparavant inscrit sur le registre national des refus ou s’il a rempli un document écrit exprimant son refus.

« En clair, qui ne dit mot consent, souligne Pierre Noir, vice-président de France Adot, fédération des associations pour le don d’Organes et de Tissus Humains. Mais cette loi, qui existe depuis quarante ans, était méconnue et peu appliquée. » Toutefois « s’il y a une farouche opposition de la famille pour des raisons religieuses ou autres, on ne va pas ajouter une violence à une situation douloureuse, assure le Professeur Bastien de l’Agence de Biomédecine. Le but, c’est que cette situation devienne plus rare. Et en plus de ces changements, l’accompagnement des familles sera amélioré. »

Le don

Que vous soyez jeune ou âgé, malade ou en bonne santé, il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes et de tissus et pas de limite d’âge. En 2016, l’âge moyen des donneurs d’organes était de 57 ans. Même si vous avez des problèmes de santé ou un traitement lourd, certains organes peuvent être en très bon état et permettre de sauver des vies.

Le prélèvement sur une personne décédée est un acte chirurgical qui s’effectue au bloc opératoire, dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie. Les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements. Si les cornées sont prélevées, elles sont remplacées par des lentilles transparentes. Aucun frais n’est demandé à la famille du défunt. Après l’opération, le corps est habillé et rendu à la famille, qui peut réaliser les obsèques selon les souhaits du défunt.

Pas moins de 90 000 greffes et dons d'organes sont réalisés dans le monde chaque année, soit plus de dix dons chaque heure

Source des chiffres : Sondage Carenity, octobre 2017 et Agence de la biomédecine, mars 2016.

Selon vous, que faudrait-il mettre en place pour sensibiliser davantage le grand public ? 

Sondage Carenity, octobre 2017

avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

13 commentaires


Louise • Animatrice de communauté
le 17/10/2017

Pour cette Journée mondiale du don d’organes et de la transplantation, Carenity a décidé de faire le point avec vous. De vous demander votre avis et de faire le point sur vos connaissances.

Premier point capital : sur Carenity, vous êtes 90% à être favorables au don d’organes même si peu d’entre vous ont personnellement été confrontés à une greffe (1.4% vous-mêmes et 11.6% un proche). Une information essentielle tant le don d’organe est important. Chaque jour en Europe, dix-huit malades candidats à une transplantation meurent faute d’avoir reçu un greffon. Au 1er janvier 2017, 14 533 patients se trouvaient sur la liste d’attente d’Eurotransplant. Et ils étaient 11 244 en 2016. Cette année-là, seulement 6 988 greffes d’organes provenant de donneurs décédés ont été réalisées. Il est donc urgent de mettre fin aux idées reçues et de sensibiliser davantage le grand public.

La greffe en chiffres

Combien de greffes sont-elles réalisées en France chaque année ? Eh bien, peu d’entre vous le savent puisque seulement 37% ont donné la bonne réponse : environ six mille (5 891 en 2016). Et en cinq ans, le nombre de greffes d’organes a augmenté de 17%. Si les efforts sont réels, nous sommes encore loin d’atteindre le nombre des besoins en greffe (là encore, seulement 36% d’entre vous connaissaient la réponse) : plus de vingt mille (22 617 en 2016).

Parmi les organes les plus transplantés (et 82% d’entre vous le savaient), sans surprise, le rein est le plus greffé à 61%, viennent ensuite le foie (22%), le cœur (8%), les poumons (6%) et le pancréas (1%). Le greffe rénale bénéficie d’ailleurs de la très légère augmentation de greffe à partir de donneurs vivants. En effet, un membre de la famille très proche peut donner son rein à un candidat en attente de transplantation, et, depuis 2011, toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien étroit et stable avec le receveur depuis au moins deux ans.

Donneur automatique ou refus de prélèvement

Quant au « refus de prélèvement », vous savez à 81% que tout le monde est donneur depuis le 1er janvier 2017 mais savez-vous exactement ce que disait la loi et ce qui a changé ? Chaque Français est donneur d’organes depuis la loi du 22 décembre 1976, sauf « s’il a fait connaître son refus de son vivant ». Cependant, lorsque les médecins interrogent la famille, étant donné que peu de personnes ont  évoqué cette question de leur vivant, les proches choisissent selon leur propre conviction. Et un tiers refuse ainsi le prélèvement. Voilà la situation en France avant le 1er janvier 2017. Depuis cette date, la famille ne fait plus loi. Et un refus ne peut être recevable que si le défunt s’est auparavant inscrit sur le registre national des refus ou s’il a rempli un document écrit exprimant son refus.

« En clair, qui ne dit mot consent, souligne Pierre Noir, vice-président de France Adot, fédération des associations pour le don d’Organes et de Tissus Humains. Mais cette loi, qui existe depuis quarante ans, était méconnue et peu appliquée. » Toutefois « s’il y a une farouche opposition de la famille pour des raisons religieuses ou autres, on ne va pas ajouter une violence à une situation douloureuse, assure le Professeur Bastien de l’Agence de Biomédecine. Le but, c’est que cette situation devienne plus rare. Et en plus de ces changements, l’accompagnement des familles sera amélioré. »

Le don

Que vous soyez jeune ou âgé, malade ou en bonne santé, il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes et de tissus et pas de limite d’âge. En 2016, l’âge moyen des donneurs d’organes était de 57 ans. Même si vous avez des problèmes de santé ou un traitement lourd, certains organes peuvent être en très bon état et permettre de sauver des vies.

Le prélèvement sur une personne décédée est un acte chirurgical qui s’effectue au bloc opératoire, dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie. Les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements. Si les cornées sont prélevées, elles sont remplacées par des lentilles transparentes. Aucun frais n’est demandé à la famille du défunt. Après l’opération, le corps est habillé et rendu à la famille, qui peut réaliser les obsèques selon les souhaits du défunt.

Pas moins de 90 000 greffes et dons d'organes sont réalisés dans le monde chaque année, soit plus de dix dons chaque heure. 

Source des chiffres : Sondage Carenity, octobre 2017 et Agence de la biomédecine, mars 2016.

Selon vous, que faudrait-il mettre en place pour sensibiliser davantage le grand public ? 



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Utilisateur désinscrit
le 17/10/2017

Perso j'ai fais connaitre mon refus de donner , vu la bête, il n'y aura sans doute pas grand chose a récupérer , mais je détiens un document de Biomédecine , que je ne donne rien.

De ce fait aussi , je ne suis pas receveur , je ne veux pas , jamais de la vie , c'est l'enfer pour les receveur avec les médicaments parfois très dangereux qu'ils doivent prendre pour que leur corps ne rejette pas ce corps étranger qui lui a été imposé .

Par contre si la cybernétique pouvait se développer plus vite , on peu espérer avec les imprimantes 3D , la oui , je suis pour , vous imaginez , pouvoir changer toutes pièces du corps défectueuse sans avoir a attendre la mort d'une personne pour vivre , quant on y sera , combien ce sera bien


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Utilisateur désinscrit
le 17/10/2017

Personnellement je me sens concernée  j'ai un neveu de 35 ans qui est une dialyse 3 fois par semaine et plus le temps passe plus il dépérit.  J'ai proposé  un rein mais ni les chirurgiens ni ma famille ne veulent pas que ce soit moi qui donne un rein . Pour les chirurgiens je suis trop âgée et pour ma famille c'est sans commentaires pourtant nous sommes  compatibles . Je suis vraiment triste pour mon neveu que va t il lui arriver car il n'a plus de rein ? 


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Utilisateur désinscrit
le 22/10/2017

Bonjour,

En ce qui concerne la Loi du don d'organes, elle n'a pas été diffusée via les médias et autres réseaux sociaux. Pour ma part je ne donnerai pas mes organes car j'ai une maladie incurable (depuis plus 40 ans) : L'épilepsie.

Difficile de positiver sur le don d'organes avec une maladie non contagieuse mais pas sans conséquences pour celui qui reçoit le (les) organe(s). Voilà ma position actuelle mais pourquoi pas sauver u être humain de par ce don d'organes.


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Utilisateur désinscrit
le 23/10/2017

Bonjour , 

Alors si je comprends bien  étant bipolaire je ne peux pas donner mon rein à mon neveu mon rein est bipolaire Aussi? C'est vrai que je prends un traitement mais qui n'en prends pas de nos jours pour une chose ou une autre?  A ce moment là  le don d'organe ne va guère avancer ce qui est dommage . 

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