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Les maladies cardiovasculaires, réduire les risques et améliorer la prise en charge, c’est possible !

Publié le 28 déc. 2021 • Par Claudia Lima

Les maladies cardiovasculaires regroupent les pathologies qui touchent le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins. Elles sont la première cause de mortalité dans le monde alors qu’il est possible de prévenir la plupart de celles-ci. 
 
Comment les détecter ? Comment les prendre en charge ?  

Vous souhaitez des réponses, lisez notre article ! 

Les maladies cardiovasculaires, réduire les risques et améliorer la prise en charge, c’est possible !

Que sont les maladies cardiovasculaires ? 

En 2020, les maladies cardiovasculaires ou MCV sont à l’origine de près de 150 000 décès en France et touchent les hommes et les femmes de tout âge en raison de l’augmentation des comportements à risque comme la consommation d’alcool, la sédentarité et le stress, entre autres.  

Elles sont la première cause de décès chez la femme et chez les plus de 65 ans. 

Elles sont aussi l’une des principales causes de morbidité et occupent la première place dans les dépenses de santé des pays développées. En France, on estime à plus de 2 millions de personnes traitées en affection de longue durée (ALD) pour des MCV. Le poids économique lié à la prise en charge des maladies de l’appareil circulatoire est considérable. 

Les maladies cardiovasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins qui comprend :  

  • Les cardiopathies coronariennes ou ischémiques, 
  • Les maladies cérébro-vasculaires,  
  • Les artériopathies périphériques,  
  • Les cardiopathies rhumatismales,  
  • Les malformations cardiaques congénitales,  
  • Les thromboses veineuses profondes et les embolies pulmonaires. 

Les MCV les plus fréquentes sont l’athérosclérose, l’accident ischémique transitoire (AIT), l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque et les maladies hypertensives.  

Quels sont les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires ?  

Ces maladies ont toutes en commun un certain nombre de facteurs de risques individuels, dont la plupart, hormis l’hérédité, le sexe et l’âge, issus de comportements à risque et modifiables :  

  • Le tabagisme,  
  • La sédentarité,  
  • La consommation excessive d’alcool, 
  • Une mauvaise alimentation,  
  • L’exposition au stress. 

Les effets de ces facteurs se traduisent chez certaines personnes par une hypertension artérielle, une hyperglycémie, une hyperlipidémie, une hypercholestérolémie, un surpoids et une obésité

Les MCV ont longtemps été considérées comme typiquement masculines. Cette idée est aujourd’hui obsolète, le mode de vie des femmes a rejoint celui des hommes. De plus, le risque qu’ont les femmes de développer une MCV est accru en raison de leur vie hormonale, à certaines étapes, puisque la carence en œstrogènes les rend vulnérables.  

La prévention des MCV est importante et est essentiellement assurée par les médecins généralistes.  Ils ont un rôle central dans les recommandations liées au mode de vie impactant le patient à risques cardiovasculaires. La prise en charge des MCV est également une priorité en raison de la morbidité importante qu’elles génèrent ainsi que la mortalité précoce qu’elles peuvent entraîner. 

Comment prévenir les maladies cardiovasculaires ?  

Il existe un outil de calcul de Risque Cardiovasculaire (RCV) qui consiste à recenser l’ensembles des facteurs de RCV et à déduire la probabilité de survenue d’une complication cardiovasculaire. Il est évalué pour chaque personne le RCV global. 

La prévention est dite primaire ou initiale lorsque la personne n’est pas encore atteinte de MCV. Lorsqu’un problème cardiaque est déjà survenu ou si le patient est atteint d’une maladie à risque de comorbidité, on parle de prévention secondaire. Les moyens d’actions sont similaires.  

En voici quelques-uns :  

L’arrêt du tabagisme 

Le tabac favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles cardiaques, en le stoppant on prévient les thromboses et les infarctus. 

Une alimentation équilibrée 

Un régime alimentaire sain prévient l’excès de cholestérol qui, lorsqu’il est en excès dans l’organisme, s’avère néfaste et peut s’accumuler sous forme de dépôts graisseux dans les artères, c’est l’athérosclérose. Il faut surveiller également sa consommation de sel (5g/j), responsable d’un risque d’hypertension artérielle, celle-ci fait travailler le cœur davantage et l’affaiblit et l’augmentation de la pression sanguine abîme les parois des artères.  

La surveillance de son poids 

En cas de surpoids ou d’obésité, on augmente aussi le risque d’hypertension artérielle. Aussi, le diabète lié à l’obésité endommage les parois des artères lorsqu’il est mal contrôlé. L’obésité abdominale augmente le RCV.  

La lutte contre la sédentarité 

La pratique d’1/2 heure de marche par jour est suffisante pour faire baisser les RCV, l’activité physique muscle le cœur.  

La gestion de son stress 

Le stress favorise l’augmentation de la tension artérielle et de la glycémie. Le stress chronique est mauvais pour le cœur, il accélère le rythme cardiaque, augmente la pression artérielle et modifie la coagulation. Il incite également à des comportements nocifs tels que la consommation de tabac, d’alcool, de gras, de sucre.... Il faut pratiquer des méthodes de relaxation, de méditation, du yoga pour se détendre. 

La bonne qualité de son sommeil 

Un bon sommeil influe sur le RCV, une durée insuffisante est associée à une incidence sur le poids, l’hypertension artérielle, le diabète et l’augmentation des triglycérides. 

Une consultation chez son médecin 

Il est recommandé de faire régulièrement un bilan de santé et mieux surveiller son sang (sucre, sel, cholestérol, …) et ses urines (albumines). 

D’autres bonnes habitudes seraient à prendre telles que le maintien d’une bonne hygiène bucco-dentaire pour éviter, en cas de saignements, le passage de bactéries dans le sang et donc la formation de caillots.  

Aussi, la pratique régulière d’une activité sexuelle est recommandée. Celle-ci active la circulation artérielle et veineuse, tonifie le cœur et libère des hormones relaxantes.  

Également, la consommation de 2 carrés de chocolat par jour réduirait les risques de crises cardiaques et d’AVC en raison de la présence de flavonoïdes et d’anti-oxydants qui limitent la formation de mauvais cholestérol et l’hypertension artérielle et grâce au magnésium qu’il contient, lutte contre le stress.  

Comment prendre en charge le patient à risque de maladies cardiovasculaires ? 

L’objectif thérapeutique de la prise en charge est de proposer au patient une stratégie basée sur une décision médicale partagée entre lui et son médecin.  

Une fois les risques évalués à l’aide d’un bilan clinique, d’un calculateur de risque et de marqueurs socio-économiques, une approche est présentée, celle-ci comprend :  

  • Une prise en charge thérapeutique non-médicamenteuse des facteurs de risque avec des recommandations sur le mode de vie, l’activité physique et l’alimentation,  
  • Une prise en charge médicamenteuse de l’hypertension artérielle, du diabète, du tabagisme,  
  • Une éducation du patient à l’aide d’un entretien motivationnel, d’une proposition d’accompagnement, d’une adaptation de l’approche selon si c’est une prévention primaire, secondaire, chez la personne âgée, en comorbidité...,  
  • Un suivi des actions mises en place avec une évaluation de l’adhésion aux mesures prises, une surveillance des effets indésirables des médicaments et une réévaluation en cas de besoin de la prise en charge dans sa globalité. 

Le traitement des maladies cardiovasculaires représente une charge considérable au niveau économique mondial en raison des traitements et des interventions chirurgicales couteux pour les traiter. C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a recensé des interventions efficaces et économiques qu’il faut mettre en œuvre, exemple : des stratégies de lutte antitabac et de lutte contre l’usage nocif de l’alcool, des taxations de produits alimentaires riches en graisse, sucre et sel, l’aménagement de voies piétonnes et de pistes cyclables pour augmenter l’activité physique de la population… 

Aussi, l’éducation du grand public aux gestes qui sauvent et le déploiement des défibrillateurs auto ou semi-automatiques dans les lieux fréquentés, et en particulier dans les enceintes sportives, ont ainsi déjà permis de sauver de nombreuses vies. 

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avatar Claudia Lima

Auteur : Claudia Lima, Rédactrice Santé

Claudia est créatrice de contenus chez Carenity, elle est spécialisée dans la rédaction d’articles santé.

Claudia est titulaire d’un Executive MBA en Direction Commerciale et Marketing et continue de se... >> En savoir plus

6 commentaires


Ananina
le 18/09/2024

Merci bien @Claudia.L

Cet article, très intéressant et complet, nous permet de faire le tour de tous les facteurs de risques, et de préciser ceux sur lesquels nous avons un pouvoir d’agir.

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