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L’angoisse du déconfinement

Publié le 26 mai 2020 • Par Léa Blaszczynski

Peur de la contamination, panique dans les transports en commun ou les magasins, réadaptation au travail, besoin de surconsommation, pression sociale... les craintes suscitées par le déconfinement sont nombreuses.

L’angoisse du déconfinement

Selon l’Agence nationale de santé publique, le taux d’anxiété de la population française est deux fois supérieur à celui observé généralement et concerne un peu plus d’un quart des Français ! Rien d’étonnant à cela quand on sait qu’une durée de confinement de plus de dix jours seulement est déjà prédictive de syndrome post-traumatique, selon une synthèse de 24 études réalisées dans 10 pays différents par The Lancet

Phobies sociales et comportements impulsifs

Cet état émotionnel a même un nom : le syndrome de la cabane (ou cabin fever). Il correspond à la peur de sortir ou d’entrer de nouveau en contact avec des personnes extérieures après une longue période d’isolement. La variété et l’intensité des symptômes est propre à chacun : fatigue, difficulté à se lever le matin ou besoin de siestes fréquentes, léthargie, tristesse ou dépression, perte de patience, irritabilité, etc. 

Et ce, d’autant plus pour les personnes confinées seules comme 10,5 millions de Français, parmi lesquelles 2,4 millions de personnes âgées de 75 ans ou plus. Les phobies sociales sont ainsi en hausse : agoraphobie (peur de la foule, d'un lieu d'où il est difficile d'être secouru), anthropophobie (peur des gens) ou blemmophobie (peur du regard des autres, d'être jugé ou perçu comme anormal). Tout comme les comportements excessifs et le besoin de surconsommation, comme pour “rattraper le temps perdu” : prise de risque pour retrouver des proches, achats compulsifs, excès de nourriture ou d’alcool, etc.

Comment réussir à se déconfiner ?

Cette période est d’autant plus difficile que les incertitudes sont encore nombreuses. Car la surcharge mentale ou émotionnelle est soulagée si les règles sont claires et les mesures concrètes ; porter un masque, suivre un marquage au sol, respecter les distances physiques...

Ainsi, si vous souffrez d’un état anxieux, n’hésitez pas à privilégier les balades en pleine nature si vous le pouvez. Cela vous permettra de reprendre contact avec l’extérieur en profitant des douceurs du printemps. Retrouvez un rythme de sommeil en mettant votre réveil le matin et en réduisant les siestes en journée. Planifiez des sorties avec des objectifs définis : aller acheter une baguette de pain, faire le tour du quartier, amenez vos bouteilles de verre à un container, etc. 

Et surtout, soyez bienveillant envers vous-même, faites les choses à votre rythme durant cette phase de deuil. Il faut accepter que le quotidien va à nouveau être chamboulé et que la vie ne sera plus exactement la même qu'avant. N’hésitez pas à contacter un professionnel si vous en ressentez le besoin, vous pouvez également consulter la plateforme de soutien psychologique avec téléconsultations gratuites Covid-Ecoute

Enfin, s’il est essentiel de rester vigilant et de respecter les mesures barrières, gardez en tête qu’en cas de contamination, la gravité de la maladie est le plus souvent très faible avec, en moyenne, un taux de formes graves inférieur à 15 % et un taux de létalité inférieur à 1 %. Evidemment, ces taux sont plus élevés chez les sujets à risque : les personnes âgées qui nécessitent des précautions encore plus rigoureuses que les autres. Mais même porteuses d’affections repérées comme des facteurs de risque (obésité, diabète, cancer et autres maladies chroniques), l’immense majorité des adultes ne développent pas de formes graves. En cas de doute sur les précautions que vous devez prendre, n'hésitez pas à contacter votre équipe médicale. 

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

24 commentaires


Qgegea7
le 29/05/2020

pas certain que ce soit bon un peu d emballement


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Utilisateur désinscrit
le 29/05/2020

@alain22 bonjour, moi c'est moins grave que vous dans une clinique pour un scanner nous étions mélangé avec ceux qui avait eux le covid ou qu'il avait encore ? La pièce pour se changer était sale...


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Utilisateur désinscrit
le 29/05/2020

bonjour déjà à la base je suis anxieuse donc j'ai doublé mes doses malheureusement de mon médoc d'anxiolytique, 

 j'ai chopé une bactérie j'essaie qu'elle "s'en aille " grâce à l'alimentation " car les médocs non merci , 

dans tout cela le meilleur qui puisse m'arriver je ne supporte plus la cigarette , depuis plus de trente ans je fumais et là je suis en sevrage tabagique à la sauvage le 4 juin cela fera un mois que je n'aurai pas fumé une cigarette 


intactsaphir
le 29/05/2020

Bonjour le déconfinement ne m'angoisse pas du tout, comme l'a été le confinement d'ailleurs!!

Pour le confinement, tous mes respects à ceux et celles qui l'on vécu en hlm ou en appartement pendant ces si longues semaines.

Bien à vous.


Solange27
le 29/05/2020

Très bon article ! Maintenant reste la pratique et ça pour moi actuellement ça paraît difficile, douloureux, angoissant. Je suis sous Lexomil car j'ai peur de ce virus, pour moi, les miens parce que je n'ai aucune confiance à toutes ces informations contradictoires. Tout est en fonction de l'économie et les vies humaines importent peu. On ne sait rien de ce virus, il y a les symptômes du Covid19, ceux qui mettent en ėvidence mais il y a aussi les personnes asymptomatiques. Bref, personnellement j'ai du mal à  quitter ma maison. Mes seules sorties sont chez le médecin et dans les hôpitaux pour des examens programmés. Là aussi, j'utilise masque, gant, gel antibactérien et j'ai tout de même peur d'avoir touché une surface contaminée...  les écoles réouvrent et je dois reprendre le travail comme je suis cantinière et je n'en dors plus. Je peux vous sembler folle, c'est sûr, tant pis... On n'en sait pas plus qu'au dėbut en ce qui concerne ce Covid19, on a entendu trop de choses, tout et son contraire, où est la vėrité ?  Donc oui j'ai la trouille de ce déconfinement.

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