L'Assurance-maladie a annoncé mardi, devant des représentants des pharmaciens, qu'elle comptait punir en fin d'année les praticiens qui abusent de la mention “non substituable”.
Le directeur de l'Assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, a indiqué qu'il lancera au deuxième et troisième trimestre “une campagne ciblée pour identifier les utilisations atypiques de la mention ‘non substituable’”, rapporte une source proche du dossier. Dans son collimateur, “quelques centaines de prescripteurs” qui abusent systématiquement ou presque de ladite mention.
Ils risquent pour cela des “sanctions financières” qui seront engagées “au cours du quatrième trimestre”, précise la même source.
“L'Assurance-maladie ne doit pas s'immiscer dans la prescription du médecin, avertit toutefois Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Il faudra bien vérifier chaque cas visé, car je me méfie des délits statistiques.”
La ministre de la Santé attend beaucoup du développement de ces médicaments pour réaliser 10 milliards d'euros d'économies dans la santé d'ici à 2017. Or leur part de marché a reculé de 1 % en volume au 1er trimestre 2014, selon le Gemme, l'organisation qui représente le secteur. Un coup d'arrêt après une très bonne année 2013 due au dispositif “tiers payant contre générique”. "
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Seul un Français sur deux (55 %) accepte un médicament générique à la place d’un princeps, indique le 4e baromètre* sur l’appréciation du système de santé, mené par l’IFOP pour le groupement de pharmaciens PHR (qui fédère 11 % des officines). Cette proportion est en recul de sept points par rapport à 2011.
La méfiance des Français à l’égard des génériques semble donc se renforcer. De même, 53 % des Français s’opposent au dispositif « tiers payant contre générique », mis en place il y a deux ans par l’Assurance-maladie.
Paradoxe
Malgré tout, les Français semblent plus en guerre contre la substitution systématique que contre le générique en soi, dont ils reconnaissent certaines qualités. Son coût réduit par rapport au princeps est l’argument le plus partagé (79 %). Sept Français sur dix considèrent également qu’il n’existe pas de différences majeures en terme d’efficacité entre les deux produits. 64 % jugent que le générique est aussi sûr que le princeps, soit quatre points de plus qu’en 2013.
Pharmacien et généraliste au coude à coude
Le baromètre permet de tirer plusieurs autres enseignements. 69 % des Français font appel à leur médecin et 67 % à leur pharmacien lorsqu’ils recherchent une information relative aux médicaments et à leurs traitements.
Expérimentée depuis le 1er octobre dans 100 pharmacies françaises, la vente de médicaments à l’unité recueille l’adhésion de huit Français sur dix (83 %). 60 % des Français sont favorables à la vente de certains médicaments en grande surface.
Enfin, près de huit Français sur dix souhaitent voir les complémentaires santé prendre en charge de nouveaux médicaments actuellement non remboursés.
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